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La rivière verte (ou l'image vraie de Mathieu Absang) , 2010



Vidéo, son, couleur, 3min30s.





Je vole l'image d'un jeune homme dans le tramway à St Étienne. J'en fais un petit montage au rythme rapide d'une durée de 40 secondes environ. Le "personnage" sort du tramway et disparaît au loin. La phrase "Deux ans plus tard Mathieu sombra dans la folie." apparaît. Générique pendant environ 3 minutes avec une musique composée au piano. Voilà mon personnage principal au final : le générique comme lieu de remémoration. Le générique comme étrange endroit où se jouerait la lente transition vers la fin de la projection mentale et vidéo. Comment le son d'un générique de fin influe sur ce souvenir si proche de cette scène si courte? Comment peut se déformer le souvenir d'une scène par l'ajout de personnages et d'élèments invisibles, au générique? Le générique devient alors une brume épaisse à laquelle se confronte ce souvenir si bref, tout en injectant différentes couleurs possibles à cette scène passée.






La rivière verte, 2010, Raphael Moreira Gonçalves

(capture vidéo)