<head> <meta content="text/html; charset=ISO-8859-1"
http-equiv="content-type"> <title>Chemin de nuit, 2012,
Raphael Moreira Gonçalves</title>
Chemin de nuit
, 2012
Installation vidéo (boucle), 3
vidéoprojecteurs, 3 enceintes, son,
couleur, bois, ficelle, verre, encre de chine, miroirs, eau, pompe à
eau.
"Et sans doute
notre temps... préfère l'image à la chose, la copie
à l'original, la représentation à la réalité, l'apparence à l'être...
Ce qui est sacré pour lui, ce n'est que l'illusion, mais ce qui est
profane, c'est la vérité. Mieux, le sacré grandit à ses yeux à mesure
que décroît la vérité et que l'illusion croît, si bien que le comble de
l'illusion est aussi pour lui le comble du sacré."
(Préface à la
deuxième édition de L'Essence du christianisme, Feuerbach)
C'est en
multipliant et reproduisant les mondes factices que
ceux-ci viennent pointer du doigt les mondes absents. Et c'est ce doigt
magnifique (l'écran) qui devient alors la porte d'un monde
inaccessible. Un doigt de lumière. En s'accrochant à "ce doigt", il
nous est alors offert la possibilité de virevolter dans un espace-temps
fluide, libéré des contraintes du "réel" pour enfin accéder au plaisir
véritable d'une expérience de l'esprit par les sens trompés. Et plus
que le champ, c'est le hors-champ spatio-temporel qui est ici convoqué.
La séance de
Cinéma comme un passage chamanique orchestré, et ritualisé.
(vue
d'exposition)
(vue
d'exposition)
(détails)
(le
vidéoprojecteur central est
incliné au dessus d'un bac rempli d'eau et de morceaux de miroirs
brisés, où une pompe à eau est activée. La vidéo projetée est
donc un reflet de la vidéo source, passant par ce bac)
(détails)
(capture
vidéo)
(capture
vidéo)